Comment numériser des coupures de journaux et de magazines
séparées ou intégrées dans des «scrap books»
Ces documents, bien que super-intéressants dans une biographie, sont aussi les documents les plus difficiles à restaurer, surtout dans le cas des coupures de journaux des années trente à soixante-dix. Les photos (noires et blanches) étaient tramées de façon à reproduire des tons de gris par des points noirs de plus ou moins grande taille afin de tromper l’oeil du lecteur en simulant des tons de gris inaccessibles aux presses de l’époque.
La numérisation des pages de magazine couleur a aussi ses propres difficultés : les couleurs sont représentées de différentes façons selon les procédés d’imprimerie en usage à différentes époques.

Un défaut que l’on retrouve souvent lorsqu’on numérise des photos de journaux ou de magazine, c’est l’effet dit de « moiré» en fait, il s’agit d’une interférence visible entre la trame d’impression et la trame de numérisation. Un truc utile pour diminuer l’effet de moiré est de numériser à la résolution maximum du numériseur en inclinant de 15° la coupure de journal, ou de magazine, puis, une fois l’image dans Photoshop, la redresser de 15°. Ensuite on peut gommer l’effet de trame toujours visible en appliquant un filtre (ex : Gaussian Blur) pour faire disparaître les points et finalement réduire la résolution à un niveau raisonnable avant archivage.

Un autre aspect des coupures de journaux c’est qu’elles dépassent parfois la taille des vitres de numériseur, même les A3, surtout si on doit incliner de 15° la feuille de papier. Dans ces cas, il est possible d’utiliser un appareil photo numérique sur un pied à la place d’un numériseur.
Attention à bien mettre la feuille à plat et surtout à éclairer uniformément. Dans tous les cas il est recommandé de placer une feuille noire en arrière de la coupure de journal pour éviter que l’impression au verso de la coupure n’apparaisse trop dans l’image (ce défaut est excessivement difficile à éliminer complètement sans aussi diminuer la qualité de l’image).
Avec les scrapbooks, c’est-à-dire les albums réservés aux coupures de journaux, lettres, carte postales, etc., on a potentiellement les mêmes problèmes qu’avec les albums de photos qui refusent de s’ouvrir bien à plat, surtout si les coupures ont été collées dans un livre à feuilles fixées en permanence. La même solution s’applique alors : utiliser un numériseur de livre comme l’Optibook ci-dessous. Malheureusement il n’est pas possible d’insérer une feuille noire en arrière de la coupure dans cette situation. Les images risquent donc de laisser apparaître l’impression au verso de la coupure.